Nous avons donc rencontré notre premier agriculteur bien décidé à établir une relation entre son lien à la terre et ses pratiques agricoles. Ce dernier possède 250ha de SAU (surface agricole utile) sur lesquelles il cultive du blé, du maïs, de l’orge, des betteraves, de l’avoine de manière raisonnée.
Yves est très attaché à la nature. A l’image de son exploitation isolée au cœur de la forêt solognote, celui-ci fait très attention à entretenir la flore et la faune alentours.
Yves est bien conscient du mal qu’il fait à sa terre en y amenant tous ses intrants, cependant l’enjeux est au-delà : il faut nourrir la planète et selon lui, cela ne pourra se faire avec de l’agriculture biologique. « Le bio, c’est bien mais égoïste ».
Et puis surtout, dans sa situation, ce n’est pas viable. Il est trop spécialisé pour envisager une reconversion et quand bien même il le ferait, la population du village n’est pas selon lui prête à entrer dans le commerce de proximité.
Pourtant, Yves aimerait bien pouvoir shunter ces intermédiaires qui lui prennent toute sa marge. Alors quand il nous raconte avoir retrouver ces betteraves dans un super marché à 3.40€/kg, vous imaginez sa consternation lui qui les vend 0.10€/kg !
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