Comme tous les bons séjours de Bertrand et Sophie qui se respectent, le voyage en Malaisie a commence par une galère !
Arrives a 19h, un peu perdus a l’aéroport de Kuala Lumpur, on nous dit que des bus pas chers desservent le centre ville.
Arrives a la gare des bus, on se fait sauter dessus par deux conducteurs de deux bus différents. On se fait convaincre par le premier, moins violent dans son approche, pour nous déposer au métro. Il nous dit que ce sera plus rapide car il évitera les embouteillages. Résultat, une heure et demi de bus qui s’arrête souvent qui se rempli que de jeunes garçons (ou sont les filles ?) parties faire la fête. Une fois a la gare, ce n’est finalement pas un métro, mais un

train de banlieue. On réalise que le bus c’est a peine rapproche de la ville. Il nous faudra 20 minutes d’attente avant de monter dans un train. 10 stations et 1H plus tard nous prenons le monorail (métro sur une rail) de Kuala et arrivons a l’hôtel. Notre chambre fait 3 mètres sur 2, mais c’est presque un détail !
Le lendemain matin, c’est parti pour un peu de tourisme. Premier

et seul objectif de la journée, les tours jumelles. Impressionnant.
En milieu d’après-midi, nous rencontrons Elaine, une amie de Yong notre collègue d’ID. Très gentillement, elle nous a fait découvrir Kuala et ces alentours.
Elle est malaisienne d’origine chinoise comme un quart de la population d’ici. Un autre quart est indien. Ce fut tres étonnant de découvrir un pays dont la moitie de la population est d’origine étrangère… Qu’est-ce que ça donnerait en France ?
Ici, ça semble se passer relativement bien, même si les chinois sont accuses de rester trop entre eux, les malais, musulmans, de ne se marier qu’avec des musulmans et les indiens d’avoir de grandes moustaches. Pourtant, les lois ne sont pas les mêmes pour tous. Les malais d’origine malais ont des avantages par rapport aux autres. Ils ont par exemple des postes réserves dans l’administration locale.
Cela ne pose pas de problème a Elaine et cela ne l'a pas empêchee de

nous emmener dans le quartier chinois, indien et sur les sites les plus touristiques de la ville. Le soir, nous avons pris la voiture direction la colline voisine pour boire un verre au dessus de Kuala Lumpur illumine, magnifique !!!

Elaine a tout fait pour nous au point de nous epuiser. Apres les monuments, les marches, le tour en voiture, la vue de KL a deux heures de route.... engfin rentres a l’hotel aux alentours de 00h30, elle refuse de partir tant que notre semaine suivante ne sera pas organisee. Heureusment vers 1h le proprietaire de la guest house la prie de partir et nous la prions nous aussi. Le probleme avec la gentillesse inepuisable d’Elaine, c’est qu’elle est inepuisable.
Nous la reverrons le lendemain. Elle tient a nous faire gouter la nourriture malais des celebres Mamastore (restaurant ouvert 24/24). Nous entrainerons avec nous une charmante hollandaise, rencontree a la guest house, qui voyage seule. Apres un tour aux Batu Caves
, incontournable a KL, nous nous arreterons pour gouter les fameux banana shake du mamastore.
Apres KL, nous voila partis pour notre premiere etape : la rain forest, autrement dit «the jungle ». Marre des galeres, nous deciderons un peu a contre coeur de payer un guide touristique qui organisera tout pour nous.
Tout commence super bien, le voyage est tres agreable. Nous faisons la connaissance de deux francaises : Charlotte et Jessica. La brune et la blonde.
Toutes les deux tres rigolotes, ecitees et pleines d’energie. Je crois qu’on peut dire qu’elles dansent la vie, chantent la vie, ne sont qu’amour pour la vie. Bref, on les a trouvees tellement funny qu’on les a plus quittees. Ca nous a fait passer trois jours tres agreables dans la foret, et franchement c’etait pas gagne. Ils parlaient d’un tour dans la jungle, on a plutot vu Disney land. Le trek de nuit, annule a cause de la pluie, le trek de jour, 1km d’escalier dans la foret plus tellement vierge, le safari de nuit, 1h30 de jeep dans une plameraie exploitee ou nous soupconnons les deux-trois animaux que nous avons vus, d’etre empailles.
Mais le pire, fut de loin la visite dans un village indigene. C’etait si troublant de se trouver au milieu de ces gens, les regarder vivre comme des animaux de zoo, faire la queue pour avoir la demonstration de tire a l’arc ou celle du feu allume avec deux bouts de bois... ecoeurant ! « Vous pouvez prendre des photos, ils sont d’accords » nous a-t-on dit. En contrepartie, le guide tour leur donne un peu d’argent qu’ils depensent pour acheter des cigarettes ou des cannettes de coca... C’etait assez honteux de participer a ca.
Bref ce disney land rainfall n’etait pas tres folichon. Heureusement que les deux petites francaises
etaient la pour rigoler avec nous ; se moquer des deux chinoises en talon dans la jungle et surtout mettre l’ambiance sur le dancefloor du karaoke que nous improvisions le soir avec les malais de l’hotel. Nous avons appris a danser le « Guele-guele », dehanche endiable et a chanter les chansons malaisiennes toutes faites de « aku cinta kamu » (je t’aime).
Pas trop mecontents de quitter la jungle de Mickey, nous decidons de suivre les filles qui se dirigent vers la Thailande pour passer quelques jours au soleil sur l’ile paradisique de Koh Pha Ngan. Sable blanc et mer transparente sont esperes.
Mais avant le paradis, bien souvent dans ces pays il y a l’enfer : le voyage. Pourtant la premiere partie, train en malaisie, fut longue mais convenable. On s’est meme fait une copine, une petite fille toute mignonne qui a passe tout le voyage a jouer avec Jessica. Nous passons une nuit a la frontiere. Apres 8h de train, nous arrivons dans cette ville, pas du tout touristique, ou il n’y a en consequence, aucun hotel. Grace a la gentillesse de certaines gens nous dormirons finalement dans l’arriere boutique ammenagee d’un magasin.
Cote thailandais, pas de chance le bus est deja parti et le train ne part qu’a 11h30.On ne pourra pas se baigner ce soir. En plus il ne reste que des places en troisieme classe... pas le choix il va falloir affronter l’enfer. 9h de train (+ 3h de retard), dans un wagon bondes sur des sieges en bois, les fenetres grandes ouvertes pour supporter la chaleur, assis a cote de gens bizarres, parfois souls qui viennent nous parler puis repartent vomir aux toilettes ! Mais aussi avec des gens tres gentils qui malgres les difficulte spour communiquer nous informent et nous rassurent de temps en temps.
Nous avons ensuite appris que nous avons echappes au pire. En effet, certains etrangers ont parait il etaient drogues et depuilles pendant leur sommeil, meme le guide du routard le mentionne. Leur erreur avait ete d’acheter les plats prepares distribues dans le train... comme nous. Peut etre que les militaires presents dans le train et dans les gares nous ont evites cette mesaventure.
Cette ultrapresence militaire etait d’ailleurs tres troublante. Imaginez un homme tout juste age de 18 ans, portant une grosse mitraillette, armee et prete a faire feu, vous frolant du bout de son canon... La Thailande est en fait une monarchie militaire contestee apr des rebelles, qu’on appelle comme partout des terroristes. Le pays est donc tenu d’une main de fer par le vieux roi. Pourtant, aux yeux des thailandais le roi semble aussi important que les dieux. Sa photo est affichee partout a cote de celles des dieux (dans les restaurants, taxis, camions, hotels...), parfois meme, juste en face de l’autel ou l’on depose les offrandes.
Apres une autre nuit dans une ville cotiere, nous prenons le bateau pour l’ile. Enfin ! Depuis le debut de la journee, Sophie se sent mal. Une fois arrives nous choisissons donc rapidement un bungalow sur la sunrise beach et fillons voir le medecin. Pas de palu, juste une gr
osse fievre, qui la clouera au lit quelques temps. Heureusement la plage est magnifique, le sable est d’une douceur incroyable et la mer turquoise. L’endroit rever pour se reposer se dit-on...
Apres un peu de repos nous decidons de visiter la petite ville, tres touristique, tres fashion (boutique de beaute, de tatouages, de massages), mais tres agreable car les gens de l ;’ile sont tres accueillants. Le soir, la plage s’embrasse au rythme des jongleurs de feu qui attirent les clients dans les bars pour passer ce qu’on appelle
le Before. Des la tombee de la nuit, l’ambiance change. La musique couvre peu a peu le rythme des vagues, d’abord calmement, puis la plage se transforme en un dancefloor geant ou les enceintes crachent leurs rythmes techno trans et ou l’on trouve aussi facilement alcool et drogues. Finalement le repos sera bien difficile, voire impossible.
Nous avons supportes deux nuits, puis nous avons migres dans les hauteurs a la recherche de calme. Les francaises ont quant a elles continue leur rythme infernale :dodo 6h, leve 12h, plage, balade, shopping, fiesta. De notre cote, nous avons loue un scooter et sommes partis une journee decouvrir l’ile, ses plages, ses temples. C’est d’ailleurs a cette occasion que nous avons rencontres deux francais (c’est vrai que la conversation s’engage plus rapidement avec des francais), tres engages dans la lutte ecologique. Ca fait plaisir de ne pas se sentir seuls, meme a Ibiza.
C’est donc revigores, des images plein la tete, que nous sommes repartis pour prendre notre avion a KL. Cette fois ci nous avons choisi l’option voyage organise, ce qui est beaucoup moins folklorique, mais aussi beaucoup moins fatiguant.
C’est avec plaisir que nous avons retrouve notre guest house, notre chere Elaine et Obama, nouveau president des Etats Unis. Nouvel espoir, pour un monde meilleur. « Yes, we can ».

Nous nous envolons pour l’Inde, vers de nouvelles aventures...