Nous sommes à l'IITPD, le centre de monsieur Bato, depuis 3 jours et nous apprenons quelques mots d'Hindi pour baraguiner quelque chose avec les membres du centre. Presque tous viennent du Bihar, pourtant l'un d'entre eux semble différent. Il est très grand, il est plus blanc que ses collègues, couleur café au lait, mais comme eux il parle Hindi et porte une belle moustache. Son nom est BiBi, ou du moins c'est comme ça que les gens qui sont incapables de prononcer son nom (comme nous) l'appellent. En réalité, il vient du Népal. Il parle anglais, Hindi et Tamul en plus de sa langue natale. C'est un ami a lui qui lui a parlé d'un poste de garde de nuit a l'IITPD. Agriculteur au Nepal, ne gagnant pas un sou, il n'a pas hésité à quitter son pays natal et à parcourir quelques 1800 km pour arriver dans le Tamil Nadu. Il a laissé ses terres à son frère et ses deux enfants à sa femme. Le plus jeune a 6-7 ans et l'autre 14-15 ans, nous dit-il.
Le travail de garde de nuit était extrêmement ennuyeux. Imaginez passer toutes vos nuits à lutter contre la fatigue pour éviter un danger qui ne vient jamais. Heureusement, comme il montrait beaucoup de bonne volonté, on lui a demandé de faire plein d'autres petites choses. C'est vrai qu'il travaille bien. Il est tout le temps à droite à gauche pour réparer l'électricité, faire les courses, arranger les petits problèmes de chacun et c'est même lui le meilleur chasseur de crabe du centre. Malgré ces milliards de petites choses à faire, il nous a meme aidés à traduire quelques interviews.
Bibi fait parti de ce genre de gens qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui sourit tout le temps et qui se plierait en quatre pour t'aider. Il ne dit jamais non et ne sait pas s'enerver. Il est un peu timide, un peu mal à l'aise, ce qui lui donne un air très attachant.
Pourtant comme beaucoup de gens qu'on a rencontrés, lorsqu'il se confie, on comprend que derrière ce sourrire et cette gentillesse, se cache un lourd vécu. Un soir, nous avons longuement discuté. C'est comme cela que nous avons appris que son frère est mort le mois dernier. Bien sûr, il n'a pas pu aller à son enterrement... Et puis sa femme souffre d'une maladie à la gorge qui leur coute beaucoup d'argent sans grande amélioration de sa santé. Elle prend beaucoup de médicaments et a dû quitter ses enfants pour venir se faire soigner près de son mari. Ses enfants se retrouvent seuls au Nepal pour s'occupper de leur grand-mère. Il ne va pas les voir pendant au moins un an. Le plus dur est certainement de le voir impuissant face à ces malheurs qui s'acharnent sur lui : "Mais quand on est pauvre, comment faire autrement ?" finit-il par nous confier...
Le travail de garde de nuit était extrêmement ennuyeux. Imaginez passer toutes vos nuits à lutter contre la fatigue pour éviter un danger qui ne vient jamais. Heureusement, comme il montrait beaucoup de bonne volonté, on lui a demandé de faire plein d'autres petites choses. C'est vrai qu'il travaille bien. Il est tout le temps à droite à gauche pour réparer l'électricité, faire les courses, arranger les petits problèmes de chacun et c'est même lui le meilleur chasseur de crabe du centre. Malgré ces milliards de petites choses à faire, il nous a meme aidés à traduire quelques interviews.
Bibi fait parti de ce genre de gens qui ne ferait pas de mal à une mouche, qui sourit tout le temps et qui se plierait en quatre pour t'aider. Il ne dit jamais non et ne sait pas s'enerver. Il est un peu timide, un peu mal à l'aise, ce qui lui donne un air très attachant.
Pourtant comme beaucoup de gens qu'on a rencontrés, lorsqu'il se confie, on comprend que derrière ce sourrire et cette gentillesse, se cache un lourd vécu. Un soir, nous avons longuement discuté. C'est comme cela que nous avons appris que son frère est mort le mois dernier. Bien sûr, il n'a pas pu aller à son enterrement... Et puis sa femme souffre d'une maladie à la gorge qui leur coute beaucoup d'argent sans grande amélioration de sa santé. Elle prend beaucoup de médicaments et a dû quitter ses enfants pour venir se faire soigner près de son mari. Ses enfants se retrouvent seuls au Nepal pour s'occupper de leur grand-mère. Il ne va pas les voir pendant au moins un an. Le plus dur est certainement de le voir impuissant face à ces malheurs qui s'acharnent sur lui : "Mais quand on est pauvre, comment faire autrement ?" finit-il par nous confier...
1 commentaire:
Vous feriez mieux de travailler un peu plus et de dire moins de conneries...
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