Une belle maison jaune à colombages, typique d’Alsace, un hangar et une cour impeccable, des tracteurs gigantesques, un matériel parfaitement rangé, environ 150 ha, pratiquement que du maïs… On se serait cru dans une exposition de ferme modèle.
Après la visite, nous avons discuté une grosse demi-heure sur le rapport à l’agriculture, à la terre et à la nature en générale de notre agriculteur. Celui-ci, très engagé à l’échelle de son canton, semblait très au courant des problématiques actuelles et notamment des problèmes environnementaux. La monoculture de maïs lui a compacté son sol (car elle use le sol toujours de la même façon ce qui l'empêche de respirer) qui a donc besoin de tracteur toujours plus puissant pour le travailler. Il pratique alors l’agriculture raisonnée et a débuté une petite rotation de culture de maïs par quelques ha de blé pour soulager sa terre.
M. Metz est aussi engagé dans l’agriculture internationale puisqu’il appartient à une association d’aide aux agriculteurs maliens.
On sent qu’il a conscience des limites de ces pratiques culturales, pourtant un éventuel changement est trop difficile. Il trouve l’idée de passer au bio et au local intéressante, cependant il lui faudrait des clients, d’autres connaissances agricoles… et puis que faire des 150 ha ? et des machines dans lesquelles il a investi des milliers d’euros ?
On a le sentiment que même lorsque la conscience est là, les agriculteurs sont pris au piège de leur spécialisation.
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