lundi 20 octobre 2008

Fiche 1

Voila une nouvelle rubrique ! celle ci va servir a rapporter toutes les petites choses que nous avons trouvees rigolotes, touchantes, emouvantes ou interessantes...


- La Chine en chinois se dit "zhongguo", ce qui signifie la terre du milieu. La France se dit "faguo", ce qui signifie la terre de la loi et les Etats Unis se dit "meiguo", pour la terre du beau...


- En Chine, l'expression "l'herbe est toujours plus verte dans le pre du voisin", se dit "la lune est plus ronde dans les autres pays"


-Les enfants en Chine ont une fente dans leur pantalon pour faire leurs besoins, on ne met pas de couche !



- A Niupeng, il y a tellement de montagnes que les gens se parlent d'une montagne a l'autre en criant comme pas possible, mais avec l'echo la voix porte et tout le monde se comprend. On dit meme "d'une montagne a l'autre, deux personnes peuvent se parler, mais il faut une demie journee pour venir se serrer la main"


-Au karaoke, on ne trouve pas beaucoup de chansons anglaises, et aucune chanson francaise, excepte la fameuse chanson de tragedie "Est ce que tu m'entends Hey Oh..."


- Proverbes chinois : "quand l'herbe bouge, c'est que le vent souffle"


"sans les levres, les dents ont froid"


"l'arbre aspire au calme, mais le vent n'en continue pas moins de souffler"


- Les chansons chinoises ne parlent que d'amour "mon coeur bat pour toi et je t'aime et que je t'aime et que tu es mon amour"


- un chinois de niupeng ne peut pas rentrer dans une piece sans proposer de cigarettes a tout le monde et c'est souvent impossible de refuser. En France on prie pour que quelqu'un vous offre une cigarette, en Chine on prie pour qu'on ne vous en propose pas...


- Les slips chinois ont une fermeture eclair pour ranger son argent... (au chaud !)



- Les plats de Weining sont les plus gras du monde, ce n'est pas des legumes avec de l'huile, mais c'est de l'huile avec des legumes



- Les chinois ont effectivement de tous petits pieds. Yong, un homme de 30 ans chausse du 36... et impossible de trouver des chaussures a la taille de Sophie (38), Bertrand n'en parlons pas




- les chinois ont soit un cure oreille a leur porte cles, soit l'ongle de l'oriculaire (il porte bien son nom), plus long pour se gratter...


- les chinoises se mettent en pyjama dans le train de nuit


-A canton, il y a des mac do partout, plusieur dans la meme rue... La bas, on ne se demande pas si on va manger au mac do, mais on se demande dans lequel on va aller...

- Aujourd hui on etait dans un centre commercial et on a entendu la chanson "Helene je m'appelle Helene..."

la suite dans la fiche numero 2

lundi 13 octobre 2008

Madame Baozi

Madame Baozi, c’est comme ca que nous la surnommons. Nous l’avons rencontree pour la premiere fois devant son magasin de friandises et de brioches chinoises, au bord de la route principale de Niupeng. C’est chez elle que nous avons goute nos premiers Baozi. Une boule blanche faite de farine et d’eau, fourree de tofu, de patate ou d’une mixture sucree. Ces trois sortes de Baozi sont cuits a la vapeur et sont tous mélanges dans une seule cocotte chauffee au charbon de bois. Nous avons tout de suite accroche au gout de ces Baozi qui nous ont rappele la chair du pain francais.


Aussi, chaque matin, nous rendions visite a Mme Baozi pour lui acheter deux de ces delicieuses boules blanches fourrees, pour seulement 1 yuan. Nous revenions egalement chaque jour pour le sourire de cette vieille dame. Nous ne pouvions absolument pas communiquer, mais nous sentions qu’elle etait contente de nous voir et se rejouissait de nous vendre ses meilleurs Baozi et parfois meme de nous les offrir.

Tous les matins qu’il pleuve ou qu’il vente, madame Baozi etait a son post et toujours avec un large sourire. “Cette vieille dame regorge d’ energie et de joie de vivre” pensions nous. Elle nous proposait avec une gentillesse infinie de s’asseoir chez elle pour nous mettre au chaud. Faute de temps, nous declinions son offre a chaque fois
Puis un matin, nous avons voulu en savoir plus sur cette dame qui ponctuait toutes nos journees. Nous nous sommes donc arêtes et avons pris le temps de nous asseoir pour en savoir un peu plus sur madame Baozi.

L’accueil a assurement ete un des plus chaleureux. Cette fois, elle nous a offert un vrai repas : mais concasse, radis, tofu, chou et autres mets delicieux.


Madame Baozi, s’appelle en realite Maxin Qiao, elle appartient a la minorite des Hue. Elle est donc musulmane, ce qui explique qu’elle porte le voile et que l’on retrouve une image de la mecque des l’entrée de son magasin.
Cette dame de 60 ans etait agricultrice a Yin Shang, un village a 3 km de Niupeng. Elle nous explique que nous la voyions chaque jour depuis notre arrivee, mais qu’elle tient ce magasin a Niupeng seulement depuis 1 mois. Nous ressentons alors sa voix tremblee, elle commence a nous expliquer les difficultes qu’elle traverse en ce moment. C’est alors que le voile est tombe sur le sourire de madame Baozi.

Elle nous explique qu’elle a du venir s’installer a Niupeng pour faire un peu d’argent. En effet son fils a ete blesse deux fois et longe depuis un mois dans un lit d’hopital. Plus qu’une simple bagarre, c’est un vrai drame qui touche toute sa famille. A Yin Shang, seulement 8 familles sont un peu exclues et vivent dans la montagne. Des entrepreneurs ont decide d’installer une usine d’exploitation des roches de la montagne pour en faire de la poudre et fabriquer des briques. Ces 8 familles dont celle de madame Baozi se sont opposes a cette installation qui allait detruire tout leur environnement et lieu de vie. Malheureusement quelques discussions entre ces familles et les gens de l’usine ont mal tourne. Une bagarre a eclate. Son fils a ete severement blesse. Elle nous montre la veste qu’il portait le soir du drame. On y voit des traces de sang seche. Son fils en a pour au moins 3 mois d’hopital. Nous en avons deduit qu’il etait dans un coma profond, sans vraiment oser en demander plus sur sa situation. C’est alors que madame Baozi s’est mise a pleurer a chaudes larmes. Le gouvernement n’a rien fait pour l’aider, nous dit elle. La police a simplement juge que les malfaiteurs devaient lui verser 10 000 yuan pour payer les soins pendant les 3 mois d’hopital. Ce qui est bien sur insuffisant pour reparer la vraie blessure de madame Baozi. D'autant plus que le combat est perdu, dans quelques annees cette industrie verra le jour a Yin Shang. Desormais sa belle fille s’occupe seule des terres et ses enfants, ages seulement de 5 et 7 ans sont obliges de vivre a l'arriere du petit magasin de leur grand mere.

C’est un peu genes que nous continuons de lui poser quelques questions. D’autant plus que le sort semble s’acharner sur elle. En effet, son mari est aveugle et ne peut donc aider sa famille. Madame Baozi retourne le voir dans son village regulierement (tous les 10 jours), mais a ete obligee de le laisser seul pour ramener un peu d’argent. Elle loue le magasin ou elle vend ces delicieux baozi et autres sucreries et ne gagne qu’environ 15 yuan par jour, sans compter l’achat des bonbons et de la matiere premiere.

Nous sommes repartis un peu bredouillants. Elle a refuse qu'on lui paye le repas et nous a remercie longuement de venir aider les agriculteurs a Niupeng toujours avec le meme sourire, mais maintenant nous savons ce qu'il cache...

mercredi 8 octobre 2008

Le Vietnam c'est pas Paname

Nous voila de retour a Niupeng, apres 10 jours passes au Vietnam pour renouveler notre visa double entree. Nous voulons vous faire part des nombreuses peripeties qui ont emaille ce voyage.

Nous sommes donc partis le 16 septembre au matin, pour 2j de voyage et 3 differents bus. C'est la que nous avons eu nos premieres deconvenues. Dans le second bus, un jeune homme qui se disait responsable du bus nous reclame 100 yuan de plus pour nos bagages ("c'est ecrit sur les billets" disait il, il savait qu'on ne savait pas lire le chinois). Sur de l'arnaque nous refusons, jusqu'a ce qu'il menace la securite de nos affaires. On s'en sort finalement pour 50 yuan, mais effectivemment c'etait une arnaque !

Puis dans le bus entre Kunming et Hekou (ville a la frontiere du Vietnam), nous prenons un bus de nuit. La route est horrible, nous faisons regulierement des bonds de 2m... Quand enfin nous nous endormons des cernes jusqu'aux pieds, vers 5h30, une heure avant l'arrivee, 2 bad boys en profitent pour voler notre appareil photo et notre camera qui etaient pourtant caches dans deux sacs juste a cote de nous et recouverts par une couverture... Drame ! Quand on s'en est rendu compte, apres etre descendus du bus, c'est comme une sensation etrange, le sentiment d'avoir ete trompe, trahi, viole meme. On leur a fait trop confiance, on pensait que les vols de ce genre n'existaient plus en Chine. On aurait du, apres reflexion, mettre cette chaine que nous avions apporte "au cas ou..."... Nous sommes decus, tristes, fatigues et pauvres ! (eh oui 3000 euros envoles, quand meme !). S'en suivent 3 longues heures au commisseriat pour obtenir la declaration de vol qui fera foi aupres de notre assurance.

Degoutes et orphelins, nous traversons a pied la frontiere, une riviere naturelle entre les deux pays. De l'autre cote, nous avons la chance de tomber sur un guide vietnamien qui nous propose d'attendre avec lui trois francais qu'il doit accompagner a Sapa. Il nous decrit cette petite ville comme incontournable car on y cotoie certaines minorites. Apres reflexion, cette ville etait en fait, largement contournable. Ces 3 francais sont tres sympas et chaleureux (ah vive la France, eh oui un peu de chauvinisme quand on est loin de chez soi) ; c'est un couple avec leur fils, passionnes par la philosophie asiatique : bouddhisme, fenshui... Nous avons pu echanger des discussions enflammes autour de l'agriculture, de la musique, du monde...

Pour ce qu'il s'agit de Sapa, c'est une toute petite ville pleine de touristes, de restaurants, d'hotels et d'agences touristiques. Les minorites sont un peu devenues des betes de foire qui parcours la ville en costumes traditionnels, a la recherche de "blancs" susceptibles de leur acheter leurs produits typiques. Assez troublant apres avoir passe un mois au coeur de la Chine, a se faire devisager par des curieux dont la plupart voyait leurs premiers etrangers.

Une petite anecdote a ponctuee ces quelques jours dans ce Disney land vietnamien. Embetes de devoir toujours transporter nos sacs de couchage trop lourds et inutiles jusqu'ici, nous avons sur un coup de tete decide de tenter un troc avec une de ces dames costumees. D'abord mefiante, elle a accepte d'echanger le sac contre une belle couverture brodee main quand elle a vu l'enthousiame de toutes ses copines.

Nous n'avons passe qu'une nuit a Sapa, bien decides a rejoindre Hanoi. Juste avant de monter dans le train nous nous arretons manger un plat devant la gare. Au menu : champignons, et testicules de poulet... hmmm... au grand enthousiame de Sophie !

Habitues a l'honnetete des Niupengais, nous n'avons pas pense a demander le prix du plat avant de manger. A la fin, le patron nous demande 70 000 dongs, soit 3.5 euros ! (pour un plat qui ne vaut pas plus de 20 000). Nous protestons, il s'enerve et quand il arrive a nous faire payer il se met a rigoler un exhibant l'argent sous le nez d'un ami juste en face de nous. Nous sommes affliges et jurons qu'on nous n'y prendrait plus.
Le train, maintenant.... eh oui, parce que c'est que le debut des arnaques. Deja la guichetiere en voulait a notre pognon.

"Bonjour nous voudrions deux allers couchette dure pour Hanoi
- Desolee, il n'y a que des couchettes molles, a 300 000
- Oh mince, c'est pas possible c'est trop cher. Vous etes sur ?
- Oui oui, il n'y en a pas
- Bon ben desoles de toute facon on a pas assez d'argent
- Ah, attendez, je crois qu'il reste des places. Il y a des places a 200 000 ou a 80 000.
- Ok 80 000 ! "

... erreur, grosse erreur ! A vouloir faire nos routards, on se retrouve sur des bancs en bois, taille vietnamienne rappellons le, durs comme du beton. De 20h a 5h du matin !

Notre wagon est bonde, nous trichons (oulala) et nous asseyons dans le wagon adjacent, vide... pas un chat. Une personne anodine, s'asseoie pres de nous. Puis une seconde, puis trois... puis cinq... que des hommes seuls autour de nous dans un wagon vide. Rodes, voire flippes apres le vol de camera, nous gardons nos sacs sous nos fesses, ce qui ne plait pas au controleur. C'en est trop, tout le monde est contre nous. Ces types sont trop louches, nous faisons machine arriere et allons gentillement regagner nos premieres places dans le wagon bonde. Tiens, ils rigolent en nous voyant partir, on a surement bien fait de fuire.

Hanoi, 5h du matin. (3h de sommeil, 35 degres, 30 kg de bagages)
Nous trouvons un hotel a 5 dollars dans la vieille ville, apres une bonne marche, enfin !


Hanoi nous fait une impression mitigee. C'est une ville tres vivante avec des magasins ouverts sur la rue, des restaurants sur les trottoirs et des motos partout. Pourtant c'est aussi la ville de l'arnaque. Il y a un prix pour locaux et pour touristes. C'est partout pareil, vous diriez nous, la difference c'est qu'ici, c'est clairement affiche et c'est pire. Par exemple il y a deux cartes dans certains restaurants. Et puis, on se fait aborder trop regulierement pour un hotel, pour un restaurant ou une casquette. Ou encore "Motobike ?".

Apres deux nuits a decouvrir Hanoi, la chaleur trop pesante, nous pousse a partir se reposer et prendre l'air a la mer. Il a alors fallu quitter l'hotel. On avait convenu 5 dollars la nuit. On arrive pour payer, il veut d'abord nous faire payer 3 nuits au lieu de 2. Y a pas moyen. Ensuite 6.6 dollars au lieu de 5. On n'a pas voulu lacher le morceau. Le ton monte. Il menace Sophie avec sa calculette et telephone a quelqu'un pour "verifier le prix". On a eu peur qu'il appelle des copains costaux. Comme nous n'avions pas la monnaie, on pouvait pas partir en laissant la somme exacte, mais comme il devenait menacant, on a pose 150 000 dong (au lieu des 167 000) et on est parti. Il nous rattrappe en moto alors qu'on rentrait dans un taxi. Ce dernier n'a pas voulu demarrer et l'a joue solidaire avec l'escro. Pour calmer la situation, on a change de la monnaie et 20 000 dong ont suffi a le calmer.

Nous sommes partis alors pour un enieme voyage, bien decide a prendre du temps pour nous. Nous nous dirigeons vers la fameuse baie d'Halong, un des endroits qui veut etre une des nouvelles 7 merveilles du monde. Bref un endroit magnifique. En plus a cette periode, il n' y a plus aucun touristes.... le pied ! Histoire d'etre encore un peu plus immerge dans cette nature brute, on decide de prendre un bateau pour une ile a 80 km, tres peu visitee et developpee. Apres 5h de bateau, on arrive sur une ile incroyable. On trouve un "ecohotel", des bungalows sur une plage de sable blanc de 2 km. On peut pas vraiment parler d'hotels, ni de bungalows, mais plutot de cabane en bois. On est super content, pour l'instant tout ressemble au paradis, une famille tres gentille nous accueille, on a une plage de 2 km juste pour nous deux (la famille dort dans les terres a 10 min a pied), le seul village de l'ile est a 4 km, on est un peu comme seuls au monde face a cette immense etendue d'eau, transparente comme dans les films.

Pour mieux vous retranscrire nos impressions apres les quelques jours sur l'ile, voila un extrait d'un mail envoye par Sophie :

"Cependant, tres vite, tout tourne au cauchemard. Nous sommes arrives juste un peu avant le coucher du soleil, a 18h la nuit tombe sur l'ile, alors qu'on a pas encore nos marques et qu'il n'y a pas d'electricite. Une petite lampe nous permet de nous eclairer jusqu'a 21h, apres il fait juste noir. Il fait en pleine nuit 35 degres et tellement humide, impossible de dormir ! La nuit c'est la fete des cafards et des insectes grouillants. Toutes les betes de la jungle autour de notre bungalow se reveillent une fois la nuit tombee. Bref, tout ca est un peu difficile, deconcertant, mais pas grave. Je n'ai quand meme pas ferme l'oeil de la nuit. A 7h du matin le premier bain dans la mer est exquis, mais a partir de 11h c'est l'agonie, pas question de bouger d'un millimetre. La temperature m'oppresse beaucoup, je suis fatiguee, nous sommes loin de tout, coupes du monde, la famille ne parle pas un mot d'anglais. Je commence a angoisser un peu. Apres ce voyage difficile et le vol de camera, on est fatigues, mais surtout inquiets, ce qui aide pas a se calmer. Comme notre traducteur ne peut plus travailler avec nous, on ne sait pas ce qu'on va faire, on repart pour la chine normalement demain, mais on ne sait pas ou aller. Sur cette petite ile, je commence a prendre conscience de tout ca, qu'il faudrait, si on ne veut plus voyager comme ca et s'epuiser, savoir ou on va aller. Je commence alors un peu a angoisser, et avec la fatigue qui n'aide pas je craque.... Bertrand me console, me calme, mais je suis simplement a bout. Et puis, je sais pas, cet endroit m'angoisse, toutes ces betes, cet isolement, et si il arrivait quelque chose ?

Apres m'etre un peu calmee, c'est l'heure du repas, on rejoint la famille qui regarde les infos a l'aide d'un electrogen. Et la, panique, on voit sur la tele, une carte du Vietnam avec une grosse tornade dessus, qui passe exactement sur notre ile. Inutile de vous dire comme j'ai panique. La famille, elle, avait l'air sereine et ne nous a rien dit. On essaye quand meme de leur sous tirer quelques details, mais en langage des signes, c'est dur... On comprend que normalement elle sera la a 16h et qu'il faut qu'on parte le plus tot possible pour l'eviter. Normalement elle sera la a 16h.... mais qu'est ce que ca veut dire "normalement elle passera a 16h?". Rappelons qu'il fait alors nuit et au moins 158 degres. J'ai fait a cette occasion la plus grosse crise d'angoisse de toute ma vie. Et une deuxieme nuit blanche....bref, je vais pas m'eterniser. On s'est leve a 5h pour prendre le premier bateau, il y en avait pas... panique.... finalement un bateau viendra a 7h... sauves...precisons que le bateau est une barque en bois amelioree sans gilets de sauvetage avec des fissures partout. Le bateau ne s'est pas arrete au bon endroit, mais avec le stress on s'est tres bein debrouilles, on a trouve un bus qui nous a ramene a Hanoi, d'ou je vous ecris aujourd'hui. Le typhon n'est pas passe par la. Je ne vais pas en rajouter une couche en vous racontant qu'on s'est fait emmerder par des voleurs dans le bus... 3 connards ont essaye de nous voler des affaires dans les sacs et ont appeles des potes pour nous attendre a la gare pour nous depouiller....j'avais le coeur serre pendant 7h de plus. Heureusement un tres gentil monsieur a compris tout ca pour nous et nous l'a explique en langage des signes.... intelligents comme nous sommes, nous avons reussi a sortir a 1km de la gare pour eviter une telle mesaventure, absolument pas necessaire apres ce petit sejour. "

De retour a Hanoi, on cherchait un hotel. Demasques par nos gros sacs, on se fait aborder regulierement par des "rabateurs". Par experience, les hotels qu'on nous propose de cette facon, ne sont pas terribles. Bertrand refuse l'invitation de l'un d'entre eux pour visiter un hotel.. une fois... puis deux.. toujours poliment "sorry I don't need an hotel" et il me dit " you fuck off ", il le repete une seconde fois en partant. Surpris, on a rien dit, puis il est repasse en moto en lancant un "I fuck you"... Ca fait drole... mais c'est tellement ridicule, y a plus grave (typhon...).

On commence a etre un tantinet longuet. Il nous faut conclure.... peut etre en disant que notre retour a Niupeng a ete, apres ce voyage, d'autant plus apprecie. Nous avons ete surpris de voir qu'on s'y sent vraiment chez nous, qu'on a nos marques et nos reperes. Plus que ca, on retrouve des visages qui nous sourient et nous regardent avec bienveillance, ou un quelque chose qui nous donne le sentiment que nous avons notre place ici.

Comme nous sommes devenus de vrais chinois, on s'est achete une veste et un chapeau aux couleurs locales.