lundi 17 novembre 2008

Le biogaz a la montagne

C’est au sommet d’une montagne de Niupeng que nous retrouvons le petit village de Dengjiaying. La vue est a couper le souffle. On en oublierait presque les routes lamentables qu’empruntent chaque jour les habitants du village. Lorsque l’on s’aventure un peu plus a sillonner les chemins boueux du village, nous retrouvons un petit groupe de maisons, bloti au coeur d’une foret de pins. Le vert des arbres est en contraste avec le rouge intense de la terre. Les maisons, d’un brun clair, sont pour la plupart delabrees, fissurees. Certaines sont meme abandonnees. Cependant la densite importante de ces petites baraques en terre, entremelees les unes aux autres, confere a Deng jia ying un caractere tres chaleureux. La presence de poules, de vaches, de cochons ou de chiens dans tous les moindres recoins renforce l’ambiance conviviale.

C’est au milieu de cette palette de couleurs que se dresse une belle maison blanche…

C’est une dame qui nous ouvre la porte, suivi de deux jeunes garcons. Apres avoir fait fuire le chien qui monte la garde, elle nous invite a entrer et nous asseoir. Elle nous couvre de toutes les attentions, tres fiere de nous accueillir dans sa nouvelle maison que son mari vient de lui offrir. Elle nous raconte qu’il l’a construite lui meme et nous explique que rien n’aurait ete possible sans la tenacite et la volonte de son mari. Elle nous raconte le courage dont il a fait preuve au cours de sa vie. Celui-ci n’a pas hesite a quitter son village natale pour se lancer dans la vente de pierres dans le Yunnan, la province voisine. Lorsque son grand-pere lui cede ses quelques 10 mous, il est revenu s’installer et a tout de suite investi l’argent gagne dans une nouvelle culture qui n’avait pas encore fait ses preuves : le tabac.

Alors, il y a trois mois, lorsqu’il a entendu parler d’Initiative Developpement et du biogaz, il a ete un des premiers a tenter l’experience, malgre les 1500 yuan et le temps de travail que lui a pris la construction du reservoir. Il espere ainsi economiser 700 yuans par an.

A peine utilise, le biogaz fait deja le bonheur de la famille. Les toilettes directement reliees a la cuve, sont beaucoup plus propres qu’avant. Maintenant les dechets vont dans le reservoir et ne macerent plus sur place. Et puis surtout, cela fait le bonheur des enfants, qui grace a la nouvelle plaque ont leur dejeuner plus rapidement. Autant de sommeil gagner avant d’aller a l’ecole.

Plus tard ils esperent en plus pouvoir profiter des dechets du biogaz pour les epandre sur leurs terres et diminuer la consommation d’engrais chimiques…

Le train train des bonbons

“Evitez de marcher sur la voie de chemin de fer”, voila ce que tout le monde nous conseille dans le village de Dengjiaying, pourtant personne ne semble respecter cette idee. En effet il y a plus de personnes que de trains qui passent sur ces rails. Meme les enfants les empruntent pour aller a l’ecole. Les rails ont cet avantage de n’etre jamais boueux et suivre une longue ligne droite. D’ailleurs tout le village prefere passer par la. Les routes sont si mauvaises…

Un jour alors que nous marchions, le long des voies entoures d’une trentaine d’enfants intrigues par notre presence, quelques uns d’entre eux descendent les rails et se dirigent vers une petite maison faisant face a la voie de chemin de fer.

Un vieux monsieur au regard rieur les accueille avec un grand sourire. Soudain nous comprenons, c’est le marchand de bonbons. Une fois les enfants partis les poches pleines de sucreries, lui et sa femme nous invitent a nous asseoir dans leur petit magasin. Il loue cet endroit et y vivent depuis 1987. Lors que nous lui demandons son age, il n’est plus tres sur de lui «je suis ne environ dans les annees 30 » et part au fond du magasin chercher ses papiers officiels. Dans la petite boite qu’il rapporte nous y trouvons ses papiers et de vieilles photos de soldat. Fils d’agriculteur, ne en realite en 1936, il a fait le choix difficile de quitter sa famille et de rejoindre l’armee. En 1963, a l’epoque de Mao, avoir un fils soldat était un immense honneur pour les parents, surtout qu’a cette epoque la guerre entre la Coree du Nord et du sud risquait de s’etendre jusqu’en Chine. Heureusement ce ne fut pas la cas, et notre vendeur de bonbons du partir a la recherche d’un nouveau travail. Tres fier de son president et du bond en avant que celui-ci était en train d’initier, il a voulu participer lui aussi a la construction de la Chine. C’est pourquoi, durant presque 20 ans, il se consacra a la construction de voie de chemins de fer du Guizhou. La voie de chemin de fer, la, juste devant son magasin, c’est lui qui l’a construite, alors a chaque train qui passe, c’est son cœur qui se rempli de fierte.

Ils ont transmis les terres de sa femme a leur fils qui a repris le metier de son grand père. Le vendeur de bonbons, absent au moment de la grande redistribution des terres de 1981, n’a pas eu comme les autres son petit lopin. Cela ne fait donc pas beaucoup de terre pour faire vivre une famille si nombreuse. En effet son fils a quatre enfants, deux garcons, une fille, et chose extremement rare, un enfant hermaphrodite.

Aujourd hui lui et sa femme n’aspirent plus qu’a une fin de vie tranquille. Ils sont heureux de voir chaque jour les enfants venir leur acheter des bonbons.

jeudi 13 novembre 2008

Ca y est nous en sommes a l’apres developpement

Apres 5h de bus indiens bondes, les sacs sur les genoux, recroquevilles, a ne plus savoir ou se mettre, nous arrivons enfin a l’IITPD (indian institut training for post development). Comme son nom l’indique, ce centre forme les jeunes etudiants francais, indiens ou autres sur un developpement durable et proche des populations pauvres tout en considerant aussi « l’apres » et ses consequences . Les murs sont couverts de photos de Mahatmat Gandhi, la bibliotheque pleine de livres alternatifs, traitant d’un autre developpement, voire d’une decroissance...Ce centre a ete cree en 2001 par Jean Louis Bato, un francais amoureux de l’Inde et de Gandhi et fache avec le developpement propose par le capitalisme...
Le site est incroyable. Le centre est construit sur la plage de l’ocean indien. Un ocean impressionnant, mais pas tres rassurant. Quand il y a beaucoup de vent les vagues sont folles. Nous qui n’avons pas trop le pied marin, nous n’avons pas ose y mettre les pieds. Tout ceci est d’autant moins rassurant quand on sait que le tsunami est aussi passe par la, et malheureusement a tue beaucoup de monde.
Nous arrivons en pleine saison des pluies, « en hiver » en quelques sortes, mais pour l’instant nous n’avons vu que quelques gouttes d’eau. Le ciel bleu et le soleil a 32 degres sont plutot de rigueur.

Nous sommes accueilli par Chandra, le directeur du centre, un homme adorable, aux yeux petillants et debordants de bienveillance. Nous lui expliquons la raison de notre venue, et tres vite il donne son point de vue ; selon lui les gens en veulent toujours plus, toujours trop : « too greedy ! » (trop gourmand ou trop goulu)...

Nous rencontrons ensuite tout le staff du centre, des indiens qui ne parlent pas un mot d’anglais, tout au plus « good, hello, name... ». Plus etonnant encore, ils ne parlent pas un mot de Tamul, la langue parlee ici dans le Tamil Nadu. En effet, ils viennent tous du Bihar (province a 3 jours de train), car chez eux, il y a trop de monde pour pas assez de terre, pas assez d’eau pour les cultures ce qui rend l’agriculture difficile et pas d’autres emplois. Ici il y a plus d’offre et les salaires sont plus hauts. M.Bato les a rencontres dans le Bihar et leur a propose de s’occuper de son centre. Ils arrangent les jardins et cultivent les potagers (en agriculture biologique bien sur !).

La discussion n’est pas evidente, voire impossible, mais le contact se noue quand meme tres rapidement. Nous les rejoignons alors qu’ils contemplent la mer et tres vite on essaye de baraguiner quelques mots en language des signes. C’est difficile de rester silencieux... On echange nos noms et meme d’autres choses. Nous apprenons a compter jusqu’a 5 (ik, do, ting, tsar, bat...), a dire chat, chien, manger, piment... ils ont l’air d’aimer nous enseigner des choses... et aimer nousimpressionner avec leur savoir faire (grimper aux arbres pour chercher des noix de coco)

Puis le repas venu, on continue d’apprendre et de decouvrir. Ils nous montrent comment faire des Chapatti (galette plate avec de la farine de ble et de l’eau), on decouvre qu’ils mangent sans couverts et qu’il faut utiliser uniquement la main droite (la main gauche servant a la toilette intime, il n’y a pas de papier toilette...), ils boivent sans toucher le verre et font couler l’eau a 5 cm de leur bouche, la tete renversee... Meme sans paroles la soiree a ete tres enrichissante et c’est epuises que nous nous endormons a l’abris des millions de moustiques dans nos moustiquaires.

Le lendemain nous avons eu le privilege de rencontrer M. Bato et sa femme qui ont pris le temps de nous ecouter et de nos conseiller pour nos recherches. Ils ont fait un beau tour de l’Inde et semblent connaitre ce pays comme leur poche.
Grace a leur aide, notre travail debutera des le lendemain.

Debouts 7h, apres avoir attendus pendant 1h (oui l’indian timing... 7h, 8h, c’est pareil....), nous partons en moto avec Rakman, un membre du centre, pour aller rencontrer Shanti, une agronome indienne. Nous ne savons pas trop sur quoi nous allons tomber. Finalement nous arrivons au milieu de champs de riz et nous pouvons apercevoir au loin un groupe de paysans. Shanti est la, elle donne un cours sur le riz et nous propose gentillement d’y assister. Il y a que des hommes bien sur une quinzaine, voire plus. Deux femmes sont la, un peu en retrait. A notre arrivee, un ou deux sont intrigues et baraguinent un mot d’anglais « Hello, Welcome ». Nous nous presentons en anglais et Shanti leur traduit. Ca y est, la sceance peut commencer. Tout se dit en Tamul, impossible, ne serait-ce que de comprendre un mot de ce qu’il se dit. Ce qui est sur c’est que ca a l’air tres serieux. La chef prend le temps de nous expliquer un peu tout ce qui se passe. En fait un centre, appele BLESS, finance en partie par l’IITPD, propose tous les dix jours des cours d’agroecologie. Ils font des recommandations, mais n’imposent rien. Le debut des cours commencent toujours par une appreciation du niveau de comprehension du cours precedent. Puis apres avoir explique quelques notions nouvelles, ils vont directement observer dans les champs la realite du terrain. Pour cela, ils font 4 groupes en fonction de leurs noms de famille. C’est la que nous apprennons que les champs qui nous entourent sont d’agriculture biologique. Et ca marche bien, me dit-elle !
Ca y est, armes de petits sacs plastiques les hommes partent dans les champs chercher des predateurs. Ils etudieront tous ensemble lesquels sont benefiques et lesquels sont nuisibles pour les cultures. Shanti insiste pour me dire que ce ne sont pas des professeurs, mais plutot des « facilitateurs ». Ils leur facilitent la tache en leur donnant quelques informations qu’ils ne connaissent pas. C’est donc a coeur joie que nous sommes alles mettre nos pied dans la boue des champs de riz. C’est drole, on s’enfonce dedans.

Puis apres, comme des enfants tout fiers de leur travail, ils ont dessines ce qu’ils ont observe sur des grands panneaux colores. Pas de temps pour rigoler, tout le monde est studieux. Apres avoir soigneusement prepares leurs panneaux, le cercle se reforme et c’est le moment de l’analyse des resultats. « Le facilitateur » explique d’abord que la vision des choses est differente selon les situations et les personnes. Il n’y a pas une solution. Il precise egalement que souvent de bouche en bouche l’information se deforme. Pour illustrer cette idee, ils leur proposent de faire un telephone arabe. Activite qui, comme si c’etait des enfants, les excite comme des puces. Ils sont hilares quand ils decouvrent qu’effectivement la phrase de depart a ete transformee.

Comme des enfants ils ont droit au gouter de dix heure. Du cafe au lait et des biscuits. Ils sont tous tres contents et toujours comme des enfants ils jettent tous leurs gobelets a terre... cette image nous surprend et nous decoit un peu, d’autant plus qu’ici la maitresse fait pareil et ne leur explique pas qu’il ne faut pas les laisser trainer ici. Quel comble a un cours d’agroecologie !

La journee etait tres enrichissante, elle s’est achevee sur une rencontre un peu particuliere... Oui, nous etions tranquillement dans notre chambre quand un membre de l’IITPD est venu nous voir en criant « sap, sap »... Quoi sap ? Il venait de tuer un cobra... oui sap, veut dire serpent et nous avons eu l’occasion d’etre nez a nez avec l’un des plus dangereux. Celui-ci etait tout petit, tout mignon, mais pas moins mortel...

Vacances au soleil de Malaisie… et en Thailande

Comme tous les bons séjours de Bertrand et Sophie qui se respectent, le voyage en Malaisie a commence par une galère !

Arrives a 19h, un peu perdus a l’aéroport de Kuala Lumpur, on nous dit que des bus pas chers desservent le centre ville.
Arrives a la gare des bus, on se fait sauter dessus par deux conducteurs de deux bus différents. On se fait convaincre par le premier, moins violent dans son approche, pour nous déposer au métro. Il nous dit que ce sera plus rapide car il évitera les embouteillages. Résultat, une heure et demi de bus qui s’arrête souvent qui se rempli que de jeunes garçons (ou sont les filles ?) parties faire la fête. Une fois a la gare, ce n’est finalement pas un métro, mais un train de banlieue. On réalise que le bus c’est a peine rapproche de la ville. Il nous faudra 20 minutes d’attente avant de monter dans un train. 10 stations et 1H plus tard nous prenons le monorail (métro sur une rail) de Kuala et arrivons a l’hôtel. Notre chambre fait 3 mètres sur 2, mais c’est presque un détail !

Le lendemain matin, c’est parti pour un peu de tourisme. Premier et seul objectif de la journée, les tours jumelles. Impressionnant.
En milieu d’après-midi, nous rencontrons Elaine, une amie de Yong notre collègue d’ID. Très gentillement, elle nous a fait découvrir Kuala et ces alentours.
Elle est malaisienne d’origine chinoise comme un quart de la population d’ici. Un autre quart est indien. Ce fut tres étonnant de découvrir un pays dont la moitie de la population est d’origine étrangère… Qu’est-ce que ça donnerait en France ?
Ici, ça semble se passer relativement bien, même si les chinois sont accuses de rester trop entre eux, les malais, musulmans, de ne se marier qu’avec des musulmans et les indiens d’avoir de grandes moustaches. Pourtant, les lois ne sont pas les mêmes pour tous. Les malais d’origine malais ont des avantages par rapport aux autres. Ils ont par exemple des postes réserves dans l’administration locale.

Cela ne pose pas de problème a Elaine et cela ne l'a pas empêchee de nous emmener dans le quartier chinois, indien et sur les sites les plus touristiques de la ville. Le soir, nous avons pris la voiture direction la colline voisine pour boire un verre au dessus de Kuala Lumpur illumine, magnifique !!!

Elaine a tout fait pour nous au point de nous epuiser. Apres les monuments, les marches, le tour en voiture, la vue de KL a deux heures de route.... engfin rentres a l’hotel aux alentours de 00h30, elle refuse de partir tant que notre semaine suivante ne sera pas organisee. Heureusment vers 1h le proprietaire de la guest house la prie de partir et nous la prions nous aussi. Le probleme avec la gentillesse inepuisable d’Elaine, c’est qu’elle est inepuisable.
Nous la reverrons le lendemain. Elle tient a nous faire gouter la nourriture malais des celebres Mamastore (restaurant ouvert 24/24). Nous entrainerons avec nous une charmante hollandaise, rencontree a la guest house, qui voyage seule. Apres un tour aux Batu Caves

, incontournable a KL, nous nous arreterons pour gouter les fameux banana shake du mamastore.

Apres KL, nous voila partis pour notre premiere etape : la rain forest, autrement dit «the jungle ». Marre des galeres, nous deciderons un peu a contre coeur de payer un guide touristique qui organisera tout pour nous.


Tout commence super bien, le voyage est tres agreable. Nous faisons la connaissance de deux francaises : Charlotte et Jessica. La brune et la blonde. Toutes les deux tres rigolotes, ecitees et pleines d’energie. Je crois qu’on peut dire qu’elles dansent la vie, chantent la vie, ne sont qu’amour pour la vie. Bref, on les a trouvees tellement funny qu’on les a plus quittees. Ca nous a fait passer trois jours tres agreables dans la foret, et franchement c’etait pas gagne. Ils parlaient d’un tour dans la jungle, on a plutot vu Disney land. Le trek de nuit, annule a cause de la pluie, le trek de jour, 1km d’escalier dans la foret plus tellement vierge, le safari de nuit, 1h30 de jeep dans une plameraie exploitee ou nous soupconnons les deux-trois animaux que nous avons vus, d’etre empailles. Mais le pire, fut de loin la visite dans un village indigene. C’etait si troublant de se trouver au milieu de ces gens, les regarder vivre comme des animaux de zoo, faire la queue pour avoir la demonstration de tire a l’arc ou celle du feu allume avec deux bouts de bois... ecoeurant ! « Vous pouvez prendre des photos, ils sont d’accords » nous a-t-on dit. En contrepartie, le guide tour leur donne un peu d’argent qu’ils depensent pour acheter des cigarettes ou des cannettes de coca... C’etait assez honteux de participer a ca.
Bref ce disney land rainfall n’etait pas tres folichon. Heureusement que les deux petites francaises etaient la pour rigoler avec nous ; se moquer des deux chinoises en talon dans la jungle et surtout mettre l’ambiance sur le dancefloor du karaoke que nous improvisions le soir avec les malais de l’hotel. Nous avons appris a danser le « Guele-guele », dehanche endiable et a chanter les chansons malaisiennes toutes faites de « aku cinta kamu » (je t’aime).

Pas trop mecontents de quitter la jungle de Mickey, nous decidons de suivre les filles qui se dirigent vers la Thailande pour passer quelques jours au soleil sur l’ile paradisique de Koh Pha Ngan. Sable blanc et mer transparente sont esperes.
Mais avant le paradis, bien souvent dans ces pays il y a l’enfer : le voyage. Pourtant la premiere partie, train en malaisie, fut longue mais convenable. On s’est meme fait une copine, une petite fille toute mignonne qui a passe tout le voyage a jouer avec Jessica. Nous passons une nuit a la frontiere. Apres 8h de train, nous arrivons dans cette ville, pas du tout touristique, ou il n’y a en consequence, aucun hotel. Grace a la gentillesse de certaines gens nous dormirons finalement dans l’arriere boutique ammenagee d’un magasin.
Cote thailandais, pas de chance le bus est deja parti et le train ne part qu’a 11h30.On ne pourra pas se baigner ce soir. En plus il ne reste que des places en troisieme classe... pas le choix il va falloir affronter l’enfer. 9h de train (+ 3h de retard), dans un wagon bondes sur des sieges en bois, les fenetres grandes ouvertes pour supporter la chaleur, assis a cote de gens bizarres, parfois souls qui viennent nous parler puis repartent vomir aux toilettes ! Mais aussi avec des gens tres gentils qui malgres les difficulte spour communiquer nous informent et nous rassurent de temps en temps.
Nous avons ensuite appris que nous avons echappes au pire. En effet, certains etrangers ont parait il etaient drogues et depuilles pendant leur sommeil, meme le guide du routard le mentionne. Leur erreur avait ete d’acheter les plats prepares distribues dans le train... comme nous. Peut etre que les militaires presents dans le train et dans les gares nous ont evites cette mesaventure.


Cette ultrapresence militaire etait d’ailleurs tres troublante. Imaginez un homme tout juste age de 18 ans, portant une grosse mitraillette, armee et prete a faire feu, vous frolant du bout de son canon... La Thailande est en fait une monarchie militaire contestee apr des rebelles, qu’on appelle comme partout des terroristes. Le pays est donc tenu d’une main de fer par le vieux roi. Pourtant, aux yeux des thailandais le roi semble aussi important que les dieux. Sa photo est affichee partout a cote de celles des dieux (dans les restaurants, taxis, camions, hotels...), parfois meme, juste en face de l’autel ou l’on depose les offrandes.


Apres une autre nuit dans une ville cotiere, nous prenons le bateau pour l’ile. Enfin ! Depuis le debut de la journee, Sophie se sent mal. Une fois arrives nous choisissons donc rapidement un bungalow sur la sunrise beach et fillons voir le medecin. Pas de palu, juste une grosse fievre, qui la clouera au lit quelques temps. Heureusement la plage est magnifique, le sable est d’une douceur incroyable et la mer turquoise. L’endroit rever pour se reposer se dit-on...
Apres un peu de repos nous decidons de visiter la petite ville, tres touristique, tres fashion (boutique de beaute, de tatouages, de massages), mais tres agreable car les gens de l ;’ile sont tres accueillants. Le soir, la plage s’embrasse au rythme des jongleurs de feu qui attirent les clients dans les bars pour passer ce qu’on appelle le Before. Des la tombee de la nuit, l’ambiance change. La musique couvre peu a peu le rythme des vagues, d’abord calmement, puis la plage se transforme en un dancefloor geant ou les enceintes crachent leurs rythmes techno trans et ou l’on trouve aussi facilement alcool et drogues. Finalement le repos sera bien difficile, voire impossible.


Nous avons supportes deux nuits, puis nous avons migres dans les hauteurs a la recherche de calme. Les francaises ont quant a elles continue leur rythme infernale :dodo 6h, leve 12h, plage, balade, shopping, fiesta. De notre cote, nous avons loue un scooter et sommes partis une journee decouvrir l’ile, ses plages, ses temples. C’est d’ailleurs a cette occasion que nous avons rencontres deux francais (c’est vrai que la conversation s’engage plus rapidement avec des francais), tres engages dans la lutte ecologique. Ca fait plaisir de ne pas se sentir seuls, meme a Ibiza.

C’est donc revigores, des images plein la tete, que nous sommes repartis pour prendre notre avion a KL. Cette fois ci nous avons choisi l’option voyage organise, ce qui est beaucoup moins folklorique, mais aussi beaucoup moins fatiguant.
C’est avec plaisir que nous avons retrouve notre guest house, notre chere Elaine et Obama, nouveau president des Etats Unis. Nouvel espoir, pour un monde meilleur. « Yes, we can ».

Nous nous envolons pour l’Inde, vers de nouvelles aventures...

vendredi 7 novembre 2008

Our work in Niupeng seen by Sabrina


Je m’appelle Li Aixue. Je suis Chinoise. Je fais mes études à l’Université de Guizhou. J’édudie l’Anglais.

My name is Li Aixue. You can call me Sabrina too. I worked with Sophie and Bertrand as an interpreter from October 4th to October 16th in Niupeng. I am from the southeast of Guizhou province, China. I am a junior in the college of International Studies of Guizhou University. I major in English and my second foreign language is French.

October 3, 2008. Mr.Chen who worked for ID asked me if I was willing to be an interpreter because ID needed an interpreter to work in Niupeng, Weining county, Guizhou province, China. I wanted to experience another life in different places and practise what I learned in the university, so I decided to ask the head of my department for leave to work with two Frenches in Niupeng, a place I have never been to. Before I made this decision, I did not know what I could see, what I could listen to, and what I would think about in Niupeng. I think that I get something special that I could not get it in the university.

October 4th, 2008. It was rainy. I first met Sophie and Bertrand at the gate of the bus station in Guiyang. Sophie was a pretty girl, and it seemed that Bertrand did not like to talk too much. About 6 p.m, we arrived Weining. I knew what we would do in Niupeng and I knew more things about ID that night.

October 5th, 2008. Mr.Wu, a nice man who was one of the leaders of Niupeng, came to recieve us. In the government building, I knew another nice leader, Ms.Wen.Then we came to the Wenxin Hotel. I choosed a room with a TV set.

We began to work on October 6th and finished it on October 16th, 2008.


October 6th was the market day, our work was to ask the seller if he was a farmer and something about himself and his products. The first person I asked was a straight-out woman, I could see her sunburned face and horny hands. Sophie, Bertrand and I, we first came to the restaurant to eat dumpling that midnoon.


October 7th , there was a bright sky. We drove the motorbike on the high mountains of Niupeng. We could see few trees and a lot of corns and tobaccos. We came to the nouthwest of Niupeng and visited Heping and Fahong villages. In Hongyan primary school, Sophie and Bertrand became big stars. The boys and girls did not care their dirty clothes and they smiled, they disported, they were happy and shy when they saw the two foreigners.



October 9th, we came to Dengjiaying village. There was a railway across the village. I have a special feeling with railway, so I felt very happy to walk with Sophie and Bertrand on the railway. There was a small and old house beside the railway which was made of yellow soil. A old man about sixty years old sit in front of the house, he sold some candies in the house. He smiled and looked very nice. He told us his story. He had joined the army and built the railway in the past, now he had no land to farm. He lived a hard life but he looked like a happy man I think maybe because he could see the railway and the trains everyday. Yes, we both like the railway.

During the twelve days, we encountered different people and different things when we were working. The little girl’s bad luck we lamented over in pottery village. The woman who spoke loudly in Sanhe village. The little dogs who played with the little pigs in Miao people’ village Xinhua. The eighteen kilometres bad road from Niupeng to Tuanshan village we drove and walk on . The two young teachers who worked as volunteers at a primary school on the top of the mountain. The family with four children whose food were not enough to eat. The plastic bags which were casted anywhere. The farmers who worked hardly on the land under the sun. Many tobacco houses which were used to cook tobacco in the villages, and many old and small houses ……

In Niupeng, I could feel the brisk wind against my face and breath the fresh air. I stared at the vast mountains before me, feeling small and feeling awake. There was neither crystal nor shining brass, only earth and stone. I saw no luxury here, I saw toil. This wide-open land are beautiful for the people outside, but it is just a field to farm for the people who live there. They work it, their food comes from it, and their houses are built of it. In some ways, this land is a fetter that keeps them in poverty and out of the modern world.

Sometimes I feel it is an unfair world. The people in Niupeng are hard-working, but they do not have enough money to support their families. They lack of water, they do not have enough money to buy fertilizer, they just can earn about two thousand Yuan in one year, they eat corns and potatoes which are planted by themselves, they live in their small and dark houses, they walk on the dirty street where can be seen rubbish everywhere. I am sorry to see the state of Niupeng. This is the true state of Chinese countryside. I hope people in Niupeng can have a better life soon because each of them has a nice and pure heart, and all the farmers in China can live a happy life in the future. As a chinese, I am very thankful to ID’s deed of light.

And Sophie and Bertrand, they gave me an interesting hat which was bought in the market of Niupeng, I think I will wear it one day. When I did not have enough clothes to wear but it was cold, Sophie gave me her clothes to wear. And Bertrand, when my lips were discomfort, he gave me his ointment. I am thankful to their kindness. They are responsible and hard-working. They taught me not only French but also something else.
Sophie and Bertrand, vous êtes gentils, merci !

Le karaoke c'est la sante !

Ça y est nous avons quitté notre Niupeng chéri d’amour. C’est vrai qu’on s’y sentait chez nous. On se baladait rarement sans rencontrer quelqu’un qu’on connaissait qui nous faisait un petit signe amical de la tête. Eh oui, il faut l’avouer, nous étions des stars.

Ce départ nous permet de dresser notre premier bilan sur cette aventure chinoise. Ce pays et surtout ses habitants nous ont plu autant a l’un qu’a l’autre. C’est avec nostalgie qu’on repense a leur gentillesse qu’en il nous arrive de galérer, de nous faire arnaquer, ou de se tromper de chemin… Le plus dommage c’est de ne plus parler chinois… on était très mauvais, mais on arrivait a se faire comprendre et puis la prononciation est tellement rigolote !

C’est avec un pincement au cœur que nous avons dit au revoir a Miss Wen, Mister Wu (leaders du gouvernements), madame Baozi, et puis Zhan et Wen nos deux compères (animateurs d’ID). On ne sait pas si c’est par politesse, mais ils semblaient encore plus émus que nous. Heureusement qu’on était un peu gênés, sinon on aurait tous pleuré ensemble…

Il faut dire que la soirée de la veille avait été particulièrement chaleureuse, ou plutôt, devrions nous dire, liquoreuse…

En effet, fidèle a son accueil ultra chaleureux Miss Wen a insiste pour nous inviter pour un dernier diner. Nous avions déjà mange, mais apparemment ce n’était pas un obstacle pour elle. Toute sa famille et ses amis etaient la. Zhan et Wen étaient bien sur aussi invites.

Dernier repas, pas question de dire non merci.
- Voulez-vous une bière ?
- N... euh oui merci !
- Wo qing nimen liang he jiu… (je vous invite tous les deux a boire)
- Oh tiens, elle est déjà fini… une autre ?
- N... euh oui merci !
- Et une cigarette ?
- N... euh oui merci !

Etc… etc…

Ils ont été adorables, comme d’habitude, et nous ont répété au moins 30 fois chacun (ils étaient saouls aussi) : “Vous pouvez revenir quand vous voulez, merci beaucoup d’être venu.”

Puis après le diner, ils insistent pour nous ramener juste devant notre hôtel. Sur le chemin, le fils de Miss Wen a une idée : “Si on allait danser ?”. Mais c’est impossible, il n’y a rien a Niupeng…
Grave erreur, Niupeng a la chance d’avoir une boite de nuit… nous y sommes allés…
En fait c’était un tout petit hangar aménage avec quelques canapés, quelques tables et une télé pour chanter en karaoke, le sport national chinois.
Bien sur, il a fallu danser, bien sur il a fallu chanter… (et boire et fumer, sinon ce ne serait pas la Chine !)
Malheureusement, il n’y avait que quelques chansons en anglais et une en français : “Est-ce que tu m’entends hey ho ?” de Tragédie et puis nous connaissions a peu pres une chanson chinoise que notre traducteur Gavin nous avait apprise.
Toujours invites a chanter on a bien vite été a court de chansons chantables. Il a donc fallu s’attaquer aux chansons chinoises inconnues… dur dur (d’autant plus qu’on peut toujours essayer de lire les sous-titres, en caractères chinois, c’est impossible) !
Sophie a du danser le rock pendant un bon moment aussi...
Bref, ce fut une soirée très rigolote, très étonnante au cœur de la Chine rurale !

Après 150 000 photos avec chacun d’entre eux, nous avons enfin eu le droit de rentrer chez nous… nous nous sommes écroulés a 3h du matin.

C’est dignement (souls et enfumes) que nous avons dit au revoir à Niupeng.

Nous ne savons pas si on aura l'occasion de refaire un petit tour par la Chine, peut-être qu'on y retournera pour voir les grandes villes (Pekin, Shangai...)... Ce qui est sur c'est que si c'est le cas, on fera un petit détour de 3j pour aller a Niupeng.

Niupeng we will be back !